-4 : L’activité reste atone malgré un léger rebond sur le semestre
Le solde d’opinion relatif à l’évolution du chiffre d’affaires s’établit à -4 : une amélioration modeste de 2 points sur le semestre, mais en recul de 6 points sur un an. Signe d’un environnement encore peu porteur, cet indicateur reste 18 points sous sa moyenne de long terme.
L’activité des TPE-PME reste contrainte par une demande encore faible. Si les carnets de commandes s’amélioreraient d’ici la fin de l’année (l’indicateur s’accroît de 12 points sur six mois), ils resteraient peu garnis, partant d’un niveau dégradé au premier semestre.
Dans ce contexte, les embauches sont également attendues peu dynamiques : l’indicateur gagne 3 points sur six mois, mais demeure de 6 points inférieur à sa moyenne historique.
+15 points pour les PME de plus de 100 salariés : les grandes PME tirent leur épingle du jeu.
Les PME d’au moins 100 salariés anticipent une accélération de leur activité cette année, à rebours des autres catégories de PME et surtout des TPE. L’indicateur gagne 15 points ce semestre (contre +2 points en moyenne pour l’ensemble des TPE-PME, et –5 pour les TPE).
Même dynamique chez les PME innovantes (+8 points) et exportatrices (+4 points), qui se montrent par ailleurs (structurellement) plus optimistes que leurs homologues non-exportatrices et non-innovantes.
38 % d’entreprises prévoient d’investir : le taux le plus bas hors crise sanitaire
Le contexte marqué par les contraintes de demande et les incertitudes pèse en particulier sur l’investissement : 38 % des dirigeants ont réalisé ou envisagent un investissement en 2025, contre 43 % en 2024 et 49 % en moyenne depuis 2002.
Autre signe préoccupant : le solde d’opinion relatif aux montants investis se replie de 5 points et tombe à -14, un niveau historiquement bas, proche de celui observé en 2013, en pleine crise des dettes souveraines. Un point positif toutefois : les investissements verts sont plus préservés. Après un rebond en 2024, les TPE-PME prévoient de les stabiliser.
47 % des TPE-PME auront remboursé leur PGE d’ici fin 2025
Bonne nouvelle dans un contexte d’incertitude : près d’une PME sur deux ayant contracté un Prêt Garanti par l’État (PGE) prévoit de l’avoir totalement remboursé d’ici la fin de l’année, contre 32 % à la même période en 2024. Ce chiffre reflète la proximité de la date limite de remboursement, mais aussi une gestion maîtrisée de l’endettement pour une majorité de dirigeants.
À noter : seules 4 % des entreprises expriment des craintes quant à leur capacité à rembourser leur prêt.
Autre signal de stabilisation : la situation de trésorerie des entreprises reste proche de celle observée en moyenne par le passé.
À -15, le solde d’opinion de reflue que de 1 point sur le semestre et reste très proche de sa moyenne historique (-14). 27 % des TPE-PME jugent leur trésorerie difficile, un niveau stable et légèrement inférieur à la moyenne sur longue période (29 %). En revanche, la rentabilité se détériorerait, après s’être déjà dégradée l’an dernier.
La Normandie se distingue par une conjoncture plus favorable qu’ailleurs.
La conjoncture se dégrade partout en France, mais la Normandie se distingue avec un solde d’opinion positif (+2), et une croissance du chiffre d’affaires quasi stable (-0,3 %). À l’opposé, les Hauts-de-France présentent les perspectives les plus sombres : un solde d’opinion à -10 et une chute anticipée du chiffre d’affaires de -2,9 %, la plus importante de toutes les régions.
À ce stade de l’année, les dirigeants des TPE-PME sont prudents pour 2026
Les entreprises abordent 2026 avec circonspection : l’indicateur d’activité atteint +13, en baisse de 3 points sur un an et 12 points sous sa moyenne de long terme. Les perspectives dans le Tourisme s’assombrissent fortement (–14 points), et restent dégradées dans la Construction.
À l’inverse, l’Industrie et les Services (aux entreprises et aux ménages) sont un peu plus optimistes, même si leurs perspectives sont un peu moins bonnes qu’il y a un an.
Méthodologie de l’enquête
Cette enquête a été réalisée par Bpifrance Le Lab, entre le 15 mai et le 9 juin 2025, auprès de 4 708 entreprises de 1 à 249 salariés.
Les données de l'enquête